Dominique d'Acher FR, 1929-1991

Peintre de la « réalité intérieure » comme elle aimait à se définir, Dominique d'Acher (1929-1991) s'est révélée sur la scène artistique française avec un art singulier, éclos à la fin des années 1950 à l'écart du courant de la seconde École de Paris. Artiste alors engagée dans un art informel, elle s'oriente dès la décennie suivante vers des recherches figuratives atypiques, centrées sur une quête identitaire et un rapport particulier au corps. Ces fondations naissantes reposent sur ce que l'on nomme l'art ineffable, ou « figural » selon les mots du philosophe Gilles Deleuze, un art qui questionne les limites de la représentation. Dominique d'Acher crée comme elle vit, à l'écoute de ses intuitions, n'hésitant pas à mener son tableau au bord du précipice pour mieux lui donner vie. Alain Jouffroy, critique d'art et poète proche de l'artiste, l'exprime avec ses mots quand il évoque « les chantiers organiques de l'inachevé où, les mains vides, elle nous invite à entrer ».

 

Extrait du catalogue Les Chantiers organiques et de l'inachevés, édition Silvana Editoriale, juillet 2020

A l'occasion des expositions personnelles de l'artiste prevues aux Musées de Sens (27 novembre 2021 à mars 2022), au Musée de Dole (22 avril 2022 au 28 août 2022, commissaire Samuel Monier), et pour finir à la Galerie Henri Chartier (octobre 2022).